Sortir la souffrance des agents du silence (blog Laurent BERGER)
Deux
militantes de la CFDT ont témoigné de leur quotidien, lors d’une table
ronde à laquelle j’ai participé, le 6 novembre à Mulhouse, sur le rôle
des services publics comme facteur de lien social et d’attractivité du
territoire.
Aux
hôpitaux universitaires de Strasbourg, le principal employeur de la
région, Paula a décrit la même situation que dans tous les hôpitaux
publics que j’ai visités : on est à l’os ! Les effectifs prévus sont
ceux des jours de grève… Le moindre grain de sable et la machine
s’arrête ! Sauf qu’ici, la machine, c’est des personnels et des
patients. L’organisation du travail à flux tendus détériore les
conditions d’accueil des patients, les conditions de travail et de vie
des agents, hypothèque l’avenir même de notre système de santé.
Au
foyer Charles Frey de Strasbourg, c’est l’aide sociale à l’enfance des
jeunes majeurs qui est mise en cause par le conseil général, sans que
les personnels aient été même prévenus. Le motif est toujours le même :
restrictions budgétaires. La mission de ces personnels consiste à aider
des enfants détruits par la vie, qui ont parfois subis violences et abus
sexuels, à se reconstruire. Et on leur demande de les lâcher à 18 ans
dans la nature, au risque que tout leur travail soit réduit à néant.
Les
agents souffrent de cette remise en cause de ce qui fait le sens même
de leur métier. Ils vivent violemment le fait de ne pas être associés ni
même informés.
Mais à la CFDT, ils ne se
résignent pas. Dans les deux cas, les militants ont su trouver les
ressorts pour contourner le mur érigé par des politiques comptables
aveugles. Par la coopération, par l’interpellation, par la
revendication, par la mobilisation, les représentants de la CFDT
obtiennent des avancées, dont la première est de sortir la souffrance
des agents du silence.
Je suis fier de ces militants qui se présentent de nouveau aux urnes le 4 décembre, pour ne pas céder à la fatalité !
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