Rassemblement intersyndical pour une feuille de route sociale en Europe
Rassemblement intersyndical pour une feuille de route sociale en Europe
publié le 29/05/2013 à 12H44
par
Aurélie Seigne
La CFDT appelle, avec la CFTC, la CGT et l'Unsa à un
rassemblement, le 19 juin à Paris, afin de faire entendre les
revendications de la Confédération européenne des syndicats pour une
Europe sociale.
« L’Europe doit changer de cap. »
C’est fortes de cette conviction que quatre des cinq organisations
françaises membres de la Confédération européenne des syndicats (CFDT,
CFTC, CGT, Unsa) appellent à un rassemblement, le 19 juin à Paris. Ce
jour-là, la secrétaire générale de la CES, Bernadette Ségol, sera reçue
par François Hollande, accompagnée de Laurent Berger, Philippe Louis
(CFTC), Thierry Lepaon (CGT), Jean-Claude Mailly (FO) et Luc Bérille
(Unsa). L’objectif sera de rappeler au président de la République, comme
avant lui aux vingt-six autres chefs d’État et de gouvernement, les
revendications du contrat social pour l’Europe de la CES. La date n’a
rien d’anodin. Les 27 et 28 juin, le Conseil européen portera sur les
questions économiques, la croissance, la compétitivité et l’emploi. À
cette occasion doit être examinée une feuille de route pour une
dimension sociale de l’Union économique et monétaire (UEM).
Des revendications fortes
L’occasion de rappeler que « les
partenaires sociaux doivent être associés, au niveau national et au
niveau européen, aux différentes étapes des processus d’élaboration des
politiques au sein de la gouvernance économique et sociale européenne ». Sur le fond, si les signataires de la déclaration commune actent que « les politiques économiques coordonnées et l’objectif d’assainissement des finances publiques sont nécessaires », ils jugent
« urgent de mettre fin à des coupes injustes dans les dépenses
publiques qui contribuent à augmenter le chômage, les inégalités, la
pauvreté, dégradent les services publics et aggravent la récession ».
CFDT, CFTC, CGT et Unsa rappellent que le contrat social pour l’Europe plaide en faveur d’une « politique
d’investissements favorisant une croissance et des emplois durables,
des mesures permettant de mettre fin à la concurrence en matière de
salaires et de conditions de travail, à la concurrence fiscale, à la
fraude et à l’évasion fiscale ». Concrètement, « cela doit se
traduire (…) par l’instauration d’un salaire et de revenu minimums dans
chaque État européen et par la mise en œuvre d’initiatives en faveur de
l’emploi des jeunes ». Le 19 juin sera l’occasion de le dire haut et fort.
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