Sécurisation de l'emploi : « On n'a pas de temps à perdre »

Chef de file de la délégation CFDT pour la négociation sur la sécurisation de l'emploi qui s'ouvrait ce 4 octobre, le secrétaire national Patrick Pierron souhaite que la prochaine séance permette d'entrer dans le vif du sujet. 
 
 
 
Cette première séance de négociation sur la sécurisation de l'emploi a-t-elle été positive ?
La séance d'aujourd'hui a été une première prise de contact. Chacun a présenté ses positions, mais la CFDT* a été la seule à exposer clairement son mandat de négociation. Nous ne sommes pas entrés dans la négociation au sens de recherche d'un compromis. Nous avons acté la méthode pour les semaines à venir. Cela ne permet pas en l'état d'augurer de la suite, ni en bien ni en mal.








Concrètement, quelle sera la méthode ?
Nous allons traiter chaque jeudi après-midi l'un des quatre points de la négociation, dans un ordre un peu différent du document d'orientation : la lutte contre la précarité, puis le maintien dans l'emploi, avant l'anticipation et les procédures de licenciements. Nous entrerons donc dès la semaine prochaine dans le vif de la négociation et je souhaite que chacun fasse preuve de transparence et de loyauté. La CFDT a posé ses propositions sur la table et nous attendons que les autres en fassent autant. Si d'autres délégations apportent des éléments nouveaux, nous sommes naturellement prêts à en débattre. Mais j'estime qu'avec cinq millions de personnes au chômage ou en sous-emploi et une crise économique et sociale d'ampleur, on n'a pas de temps à perdre. Il va falloir rapidement acter, sujet par sujet, les points de convergence et les points de divergence.
Quelle sera la position de la CFDT lors de cette prochaine séance ?
La réduction de la précarité reste notre principal objectif. Il s'agit d'encadrer et de sécuriser les parcours professionnels des salariés et de mettre fin à l'hyperprécarité. Nous voulons apporter de nouveaux droits aux salariés les plus précaires. Nous voulons également que les employeurs soient incités à embaucher les salariés en contrats longs par le biais d'une cotisation qui serait d'autant plus élevée que la durée du contrat est court. Il n'est pas normal que deux embauches sur trois se fassent en contrats de moins d'un mois et qu'un quart des missions d'intérims dure une journée. C'est un point de convergence entre organisations syndicales et nous avons été satisfaits de voir que le Medef a laissé la porte ouverte sur ce sujet.
 Propos recueillis par Aurélie Seigne 
* La délégation confédérale est composée des secrétaires nationaux Patrick Pierron, Véronique Descacq et Marie-Andrée Seguin, de Dominique Gillier, membre du Bureau national, et des secrétaires confédéraux Cécile Cottereau et Didier Cauchois.
Vous pouvez poser vos questions, faire part de vos réactions ou faire des suggestions en écrivant aux négociateurs à l’adresse suivante : negoemploi@cfdt.fr





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