Sécurisation de l’emploi, une retranscription fidèle de l’accord
La CFDT a dit sa satisfaction, à la lecture de l’avant-projet
de loi sur la sécurisation de l’emploi qui retranscrit l’accord national
interprofessionnel négocié le 11 janvier dernier. Elle s’est félicitée
qu’une nouvelle étape soit ainsi franchie dans la concrétisation des
droits nouveaux pour les salariés.
« Loyauté envers les signataires, transparence et écoute à l’égard des non signataires ».
Dans la transposition législative de l’accord national
interprofessionnel du 11 janvier 2013, le ministère du Travail a veillé à
respecter ce double principe, affirmé à diverses reprises par Michel
Sapin et réitéré lors du dévoilement de l’« avant-projet de loi relatif à
la sécurisation de l’emploi », le 11 février. C’est dire si l’exercice
de traduire sans trahir la lettre et l’esprit de l’accord « pour un
nouveau modèle économique et social au service de la compétitivité des
entreprises et de la sécurisation de l’emploi et des parcours
professionnels des salariés » aura été délicat.
« La transposition d’un accord entre partenaires sociaux en texte de loi ne relève pas du simple exercice de photocopie », fait-on valoir au ministère. Il a fallu « transcrire », donc interpréter, « préciser des mécanismes et des paramètres », « trancher les ambiguïtés, voire les contradictions, de l’Ani »,
combler, parfois, les silences. Et ce, tout en apportant des garanties
aux non signataires et à ceux qui, dans la majorité parlementaire,
pourraient être tentés de modifier dans un sens ou dans l’autre
l’équilibre du texte issu de la négociation nationale
interprofessionnelle. Donc faire des choix, « conscients et assumés », que le gouvernement estime être « les plus justes, les plus efficaces pour l’emploi, les plus conformes à l’intérêt général ».
« Retranscription fidèle »
À l’issue de l’exercice, la CFDT a jugé que l’avant projet de loi « retranscrit fidèlement l’accord du 11 janvier 2013 qu’[elle] a signé ».
Force est de constater que les précisions apportées sur la
généralisation de la complémentaire santé pour tous les salariés quelle
que soit la taille de l’entreprise, le mode de désignation des
administrateurs salariés dans les plus grandes entreprises,
l’information-consultation anticipée des IRP, l’encadrement des accords
de maintien dans l’emploi et les procédures de licenciements collectifs
non seulement ne dénaturent pas l’accord, mais vont dans le sens de ce
que la CFDT a porté tout au long de la négociation. « Complémentaire
santé pour tous, droits rechargeables à l’assurance-chômage,
amélioration des temps partiels, compte personnel de formation… la
transcription législative de l’accord concrétise ces droits nouveaux », s’est félicité la Commission exécutive.
Reste à savoir si le Parlement aura conscience du rôle qui lui incombe dans la reconnaissance d’une « complémentarité active entre la démocratie sociale et la démocratie politique »
revendiquée par la CFDT. L’examen du projet de loi dans la première
semaine d’avril à l’Assemblée nationale donnera le « la ». D’ici là, la
Conseil d’État, mais aussi nombre d’instances consultatives* émettront
un avis sur l’avant-projet de loi, qui sera adopté en Conseil des
ministres le 6 mars.
*La
commission nationale de la négociation collective (CNNC), le Conseil
national de l’emploi (CNE), le Conseil national de la formation
professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV), le Conseil
d’orientation sur les conditions de travail (Coct), le Conseil supérieur
de la prud’homie et le Conseil supérieur des tribunaux administratifs
et cours administratives d’appel (CSTACAA).
BRAVO A LA CFDT qui en cautionnant les modalités de mise en oeuvre de la généralisation de la complémentaire santé au seul profit des institutions de prévoyance va causer de milliers de destruction de plus de 30 000 empois dans le secteur de l'assurance !
RépondreSupprimer