Conférence salariale 2015 : intervention CFDT santé sociaux

Préambule :
La  CFDT Santé-Sociaux première organisation syndicale de salariés du secteur associatif sanitaire social et médicosocial a fait le choix d’être présente à la Conférence Salariale 2015 par responsabilité envers les salariés qui lui ont apportés leurs voix lors des élections.
Conférence salariale 2015 : intervention CFDT santé sociaux
Lors de la conférence salariale de 2014 nous avions posé un certain nombre de question qui à ce jour en dépit d’une demande de rendez-vous renouvelée restent sans réponse !
La Fédération CFDT Santé-Sociaux réitère ses questions qui sont malheureusement toujours d’actualité.
Les recommandations formulées au travers d’un rapport de l’IGAS présentées lors de la conférence salariale de 2013 ; certaines avaient été reportées, d’autres devaient être mises en place  :
• préparer la conférence salariale en réunissant  en amont l’ensemble des financeurs du secteur concernés par la procédure d’agrément ;
• aborder en conférence salariale outre les questions de revalorisation salariale, des points relatifs à l’évolution de l’emploi, à la professionnalisation ou à la progression du secteur lucratif ;
• modifier le calendrier des conférences salariales. Une première réunion se tiendrait à l’automne et non plus en début d’année, une seconde au printemps et non plus en juillet. Ce calendrier serait effectivement mieux adapté à la préparation budgétaire des établissements et mieux calé sur le calendrier d’adoption de la loi de finances et de la loi de financement de la sécurité sociale.
La CFDT Santé-Sociaux n’a rien vu venir !
Faut-il donc croire que ce rapport est mort et enterré ?
Va-t-il être suppléé par un nouveau rapport ?
Politique salariale :
Pour la énième fois plus une, La CFDT interroge les représentants du ministère et des employeurs sur l’élaboration des chiffres du GVT. Elément incontournable qui fixe la marge de manœuvre d’éventuelles, d’hypothétiques négociations entre partenaires sociaux. Depuis des années, la CFDT remet en cause la fiabilité des chiffres reposant exclusivement sur du déclaratif employeur, et revendique une réelle transparence et la mise en œuvre d’un outil partagé pour le calcul du GVT.
Si notre secteur était constitué à 90 % d’hommes, il serait plus attractif en matière de politique salariale et les diplômes seraient reconnus à un autre niveau.
La CFDT Santé-Sociaux revendique l’égalité de rémunérations femmes/hommes. La compétence de tous doit être reconnue sans distinction des stéréotypes de genres.
Nous réaffirmons que le 1er coefficient conventionnel soit supérieur à 105% du SMIC pour les salariés non qualifiés, parallèlement que la rémunération des débuts de grille soit attractive, ce qui implique de travailler sur l’ensemble des autres niveaux. La stagnation des minima conventionnels, des salaires de bases conduisent à l’érosion de la rémunération.
Dialogue social : 
Au moment où le gouvernement prône le dialogue social comme vecteur de progrès et de responsabilisation de notre pays, la CFDT a un peu de mal à comprendre les logiques qui s’affrontent  dans notre secteur.
Au vu des refus d’agréments réitérés de la part de la CNA ou de recours juridiques visant à annuler ses décisions
La CFDT Santé-Sociaux souhaite  savoir si les financeurs locaux ont tout pouvoir en matière de dialogue social national ?
Autrement dit avec qui et où se négocie  l’avenir du secteur ?
Pour la CFDT Santé-Sociaux l’avenir du secteur et sa politique nationale ne peuvent reposer sur des logiques financières locales mais sur un fort positionnement des pouvoirs publics !
L’Emploi  et qualité de vie au travail :
Un focus national est mis sur l’égalité hommes femmes, mixité, intégration, accès aux soins pour tous, lutte contre la paupérisation. Notre secteur est en première ligne sur toutes ses problématiques et les salariés  sont les acteurs majeurs du mieux vivre ensemble ! Les Etats Généraux du Travail Social pouvaient aller dans ce sens ! Comment attirer de nouveaux professionnels dans un secteur qui aujourd’hui se délite et n’est plus en capacité de répondre aux besoins de la population.
Les choix  financiers imposés à  nos établissements  contribuent à la détérioration des conditions de travail et donc produisent en grand nombre des incapacités et invalidités dont les principales victimes sont des femmes.
Comment vouloir faire de l’emploi une priorité et attirer de nouveaux professionnels  et dans le même temps installer sous le seuil de pauvreté les hommes et les femmes qui font le choix de travailler au service de la population.
La CFDT Santé-Sociaux rappelle qu’il est urgent que les pouvoirs publics  reconnaissent  l’investissement de salariés qui au quotidien accompagnent  et aident nos concitoyens de la première à la dernière minute de leur vie.
Comment imaginer que les travailleurs sociaux ne soient pas mobilisés, entendus, écoutés dans cette période puisqu’ils font le lien social ?
Protection Sociale :
La CFDT Santé Sociaux croit que la solidarité qui se matérialise dans la mutualisation des dépenses de protection sociale n'est pas un coût, mais au contraire un gage de cohésion sociale, qui donne à chacun les moyens de son insertion dans l'emploi, d'un déroulement de carrière sécurisé, d'un parcours de vie harmonieux.
• C’est pourquoi, elle tient à rappeler sa satisfaction suite aux agréments des premiers accords pour un régime conventionnel de Complémentaire frais de santé. Ceux-ci permettront, nous l’espérons, une réelle mutualisation des risques et des coûts.
• Par contre elle déplore que certains régimes déficitaires doivent être revus à la baisse des prestations et/ou à la hausse des cotisations, par manque d’anticipation des effets structurels de l’emploi.
La CFDT Santé Sociaux est et sera présente pour assurer la pérennité des différents régimes complémentaires, pour garantir les prestations, les faire évoluer pour satisfaire les besoins qui naissent des nouvelles conditions de vie, en conciliant l'intérêt général et les intérêts particuliers de tous les salariés du privé et du public.
Pacte de responsabilité :
Quelle marge de manœuvre s’est libérée pour les entreprises avec la généralisation de cette mesure ?
En conclusion :
Pour la CFDT, le secteur associatif sanitaire, social et médico-social ne va pas mieux, des emplois disparaissent chaque jour et le pouvoir d’achat, de ceux qui ont la chance de garder leur emploi est bafoué depuis plusieurs années, précarisant de plus en plus l’ensemble des salariés.
La CFDT réaffirme sa volonté de construire une convention collective pour ce secteur d’activité et ainsi obtenir la reconnaissance de « branche professionnelle », la DGCS affirmait il y a deux ans qu’elle était prête à nous accompagner dans ce chantier, là aussi nous n’avons rien vu venir.
Dans le contexte actuel « d’unité nationale » 2015 sera-t-elle l’année de  reconnaissance du secteur à la hauteur des  missions et  enjeux que  notre société  lui confie ?  

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

CGOS info :

Retraite des pères et mères: les nouvelles règles

CGOS : Vos prestations Vacances adultes