Retraites complémentaires : La négociation risque de jouer les prolongations

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Le 22 juin, la prochaine séance de négociation sur les régimes de retraite complémentaires des salariés du privé (Arrco et Agirc) ne sera certainement pas la dernière comme c’était initialement prévu. 
Lors de la précédente séance, le 27 mai, l’ensemble des organisations syndicales de salariés avait clairement rejeté les propositions patronales. Depuis, aucun nouveau projet d’accord n’a été rendu public. Dès lors, il paraît peu probable que la rencontre du 22 juin puisse traiter l’ensemble des sujets difficiles de cette négociation.
Deux points posent particulièrement problème. Le premier, certainement le plus sensible, est la question des abattements progressifs et temporaires. Pour le patronat, qui a proposé cette mesure, il s’agit clairement de pousser les salariés à décaler leur âge de départ à la retraite. Le 27 mai dernier, il proposait donc un abattement de 40 % de la retraite complémentaire pour les salariés qui décidaient de partir à 62 ans (30 % l’année des 63 ans, 18 % l’année des 64 ans, 2 % à 65 ans puis 1 % à 66 ans). Autant dire qu’il ne s’agit plus d’une contribution temporaire des salariés afin de soulager financièrement le système, mais de taux contraignants qui ne permettent pas de choisir librement l’âge de son départ à la retraite. Sans compter que cette mesure serait insupportable pour les salariés qui ne se trouvent déjà plus en activité à 62 ans. « La CFDT est prête à consentir à certains efforts, mais en aucun cas elle n’acceptera une mesure qui pousse au report de l’âge de départ à la retraite », insiste Jean-Louis Malys, secrétaire national et chef de file de cette négociation.

Pas de simple fusion reportant les problèmes

Le second point à traiter est la création du régime unique souhaité par la CFDT à court terme. L’idée semble faire son chemin séance après séance, tant côté patronal qu’au sein des organisations syndicales de salariés. Mais il reste encore beaucoup à faire en vue de tomber d’accord sur une nouvelle architecture. Il n’est en effet pas question pour la CFDT que le nouveau régime se résume à une simple fusion de l’Arrco et de l’Agirc, laquelle ne réglerait pas le problème rencontré aujourd’hui par les régimes. À défaut d’être conclusive, la séance de négociation du 22 juin promet d’être studieuse.

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