Saisonniers 2010 : la Rochelle,


A la Rochelle, la CFDT a fait le pari du partenariat pour faire connaître les droits des travailleurs saisonniers.

De la coopération naît le dynamisme d’une campagne, et les militants charentais le savent bien. Aussi avaient t’ils conviés en ce 28 juillet un groupe musical, pour l’ambiance, et des militants de tous horizons, pour montrer que l’union fait la force. La Confédération étudiante était présente, tout comme l’UMIH (union des métiers de l’industrie hôtelière), invitée par la CFDT pour faire la promotion conjointe de la « Convention départementale pour un emploi saisonnier de qualité », signée en 2007. « Nous avons en sus des documents fournis pour la campagne, incité les saisonniers à se renseigner auprès de leur employeur pour savoir si ils étaient signataires de cette convention », explique Annie Rocheteau, secrétaire de la CFDT en Charente-Maritime. Grâce à celle-ci, les saisonniers pourront s’assurer de voir leurs horaires clairement affichés, passer une visite médicale ou encore bénéficier d’un passeport de compétences, rempli par l’employeur à l’issue de leur contrat.

Mais pour certains, l’obtention même d’un contrat s’apparente à un véritable parcours du combattant. Au cours de la journée, plusieurs saisonnières originaires de Russie ou d’Angleterre, et travaillant dans le même établissement de restauration viendront discuter longuement autour du bus. La première s’interroge sur ses horaires: l’employeur vient de ramener son contrat à 20 heures hebdomadaires après l’avoir fait travailler 40 heures les semaines passées. Manière pour lui d’effectuer un « lissage » illégal du temps de travail, et d’éviter par la même le paiement des heures supplémentaires. Mais les petits arrangements avec le code du travail ne s’arrêtent pas là : cette jeune anglaise venue l’accompagner ne sait plus comment obtenir son contrat, sésame dont elle est toujours dépourvue quinze jours après avoir commencé à travailler. « En période de crise, où les jeunes ont de plus en plus de mal à trouver un job saisonnier, les patrons n’hésitent pas à tirer toujours un peu plus sur la corde. Et ils se sentent rassurés à l’idée que les travailleurs étrangers ne connaissent pas forcément le droit du travail français. C’est pour ça que cette campagne est aussi importante », explique un militant présent sur le bUS;

Anne Sophie Balle

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