On soutient les agents du CH Rochefort !!

 

 Le syndicat CFDT n'est pas implanté au CH Rochefort , mais il soutient le combat des agents de cet établissement pour être enfin gérer conformément au statut de la FPH. La CFDT a d'ailleurs interpeller le Directeur de l'hôpital par courrier, courrier qui a été remis à l'ARS la semaine dernière.

 À bout, les soignants dénoncent conditions de travail, climat social et sécurité du patient.

 Depuis le blocage du déménagement par les soignants le 14 mars, le dialogue social ne s'arrange pas avec le directeur Pierrick Dieumegard, ni avec le directeur des soins, Michel Cartron.  PHOTO KC

Depuis le blocage du déménagement par les soignants le 14 mars, le dialogue social ne s'arrange pas avec le directeur Pierrick Dieumegard, ni avec le directeur des soins, Michel Cartron. PHOTO KC

Le bras de fer n'en finit pas de se durcir à l'hôpital. Et ce n'est pas le nouveau site de Béligon qui va arranger les affaires, au contraire. Déjà à Saint-Charles, les employés dénonçaient des conditions de travail de plus en plus dures et un manque de dialogue social. Aujourd'hui, la situation va, selon certains salariés, de mal en pis.
À tel point que depuis lundi, une lettre anonyme, dont l'auteur dit être une soignante de l'hôpital, a été envoyée au directeur et circule à l'envi, dans tous les services de l'établissement. Ce cri fait écho aux témoignages livrés par moult aides-soignantes, infirmières et médecins.

Stress et arrêts maladie 
 Si le directeur Pierrick Dieumegard confirme avoir reçu ce courrier, il a refusé d'y réagir. En revanche, le personnel, presque soulagé « que quelqu'un ait pris la plume pour résumer aussi bien la situation », ne se prive pas de confirmer ce que dénonce la lettre.
« À Saint-Charles, nous étions malheureux et la direction, déjà, ne l'entendait pas. Ici, c'est pire, le personnel craque, des filles pleurent, il y a beaucoup d'arrêts maladie et des soignants sous antidépresseurs. Jusqu'où pourra-t-on tenir ? », assure cette aide-soignante. Et une collègue d'ajouter : « Dans la balance de notre stress, il y a la qualité des soins. Or, le patient, c'est la priorité des priorités. »
Des hospitaliers qui expliquent se sentir abandonnés par la direction. « Déjà, lorsque le dossier du futur hôpital était à l'étude, le personnel avait retenu un autre projet que celui - moins cher - qui a finalement été choisi. Puis, dans les discussions qui ont suivi sur les organisations de travail à venir, nous avions dit que ce que projetait la direction ne serait pas tenable. Nous y voilà », déclare cette infirmière.

« La tête sous l'eau » 
 Rappelons qu'à Béligon désormais, un binôme - une infirmière et une aide-soignante - se charge de 12 patients en semaine, de 15 le week-end et de 25 la nuit. « Ce week-end, la direction nous avait promis une décharge, nous ne devions pas nous occuper des repas. Or la promesse n'a pas été tenue », dit cette aide-soignante. Du médecin au brancardier, beaucoup ont l'impression d'avoir « la tête sous l'eau ». Sans parler, bien sûr, de l'adaptation aux nouveaux locaux. « Outre la nouvelle organisation de travail, on cherche nos marques. On a obtenu des effectifs en plus, la première semaine d'installation, mais ça ne suffit pas. » « Aux urgences, on fait des pas dans des couloirs à rallonge et la surveillance des patients est très difficile car ils sont éloignés du poste infirmier central », témoigne un médecin.

Dans ce service - porte d'entrée de l'hôpital - les patients attendent dans les couloirs. « La capacité des urgences est la même qu'à Saint-Charles alors qu'on était déjà en sous-capacité. Dans toutes les urgences de France, chaque année, l'activité augmente de 3 à 4 %. Tout nouvel hôpital en tient compte dans sa reconstruction. Sauf… Rochefort », poursuit un autre médecin spécialiste qui regrette déjà l'ergonomie des urgences de Saint-Charles.

Depuis l'aménagement définitif à Béligon fin mars, les comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaires se suivent et se ressemblent. « La direction fait la sourde oreille. » Les syndicats, Sud et Unsa ont déjà déclenché plusieurs dangers graves imminents : aux urgences où les box qui accueillent les malades étaient dépourvus de sonnettes ; aux urgences toujours où, ce lundi, il n'y avait plus assez de brancards ; ou encore à la maternité, avec droit de retrait cette fois.

« La sécurité n'est plus assurée pour les patients, les conditions de travail ne sont plus dignes pour les soignants, il est de notre rôle de dire "Stop" », résument les syndicats.

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