Les saisonniers révisent leurs droits

Le bus de la CFDT a fait escale à Sarlat, hier, pour informer les salariés.

 Environ vingt-cinq membres du syndicat s'étaient mobilisés, hier, pour répondre aux questions des travailleurs saisonniers.  photo è. m.

Environ vingt-cinq membres du syndicat s'étaient mobilisés, hier, pour répondre aux questions des travailleurs saisonniers. photo è. m.

Chaque été, ils sont plusieurs dizaines de travailleurs à venir « faire la saison » à Sarlat, et parfois dans des conditions pas toujours idéales. C'est pour les informer de leurs droits que le syndicat CFDT organise depuis plusieurs années un tour de France estival. L'objectif : aller à la rencontre des salariés et apporter des réponses à toutes les questions qu'ils se posent.
Frédéric Boutebba est secrétaire départemental en Dordogne pour le syndicat. Il est en charge des domaines agricole et agroalimentaire, un secteur où déjà, d'une manière générale, « la précarité est présente et les conditions de travail ne sont pas toujours en adéquation avec le développement de la société », regrette-t-il.
Des rencontres sur le terrain Hier matin, il a d'ailleurs reçu, entre autres, la visite d'un saisonnier qui a œuvré dans le ramassage d'endives. « Cette personne avait l'impression d'avoir été exploitée. On lui avait parlé d'une prime au rendement, dont elle n'a jamais vu la couleur, explique Frédéric Boutebba. De plus, son employeur ne voulait pas lui payer ses trois premières heures, au motif que ce n'était pas vraiment du travail, mais plutôt un apprentissage de la technique. Heureusement, le saisonnier ne s'est pas laissé faire. »
Mais l'action des membres du syndicat ne se cantonne pas à l'accueil des personnes qui viennent les voir dans le bus. Quatre équipes, chacune sur un secteur défini, sont également parties sur le terrain, à la rencontre des saisonniers directement sur leur lieu de travail.
Les questions qui reviennent le plus souvent concernent les conditions dans lesquelles ils exercent, les absences de contrats de travail, la pénibilité de la tâche et le droit au chômage.
Mais Frédéric Boutebba constate surtout une évolution des profils : « Autrefois, les saisonniers, c'étaient surtout des jeunes. Mais, depuis cinq ans environ, on compte aussi parmi eux des retraités, ou des cinquantenaires. » Une population plus variée, donc.
Privilégier le dialogue Alors, que faire en cas de conflit avec son employeur, ou de non-respect des clauses du contrat ? « Le premier conseil que l'on donne, avant toute autre démarche, c'est de dialoguer avec l'employeur », assure Frédéric Boutebba. Le salarié peut également se rapprocher des représentants du personnel, s'il y en a dans l'entreprise.
En second recours, il convient de contacter l'inspection du travail, ou un syndicat, pour obtenir de l'aide. Dernier conseil : ne pas hésiter à formuler ses demandes sur papier, et ainsi laisser une trace écrite mentionnant les date et nature du litige. Et dans la mesure du possible, réagir rapidement. « Mais un recours est toujours faisable. Selon la nature des faits, ça peut aller jusqu'au conseil des prud'hommes. » L'idéal restant, bien sûr, que le problème se règle à l'amiable. Histoire de passer une bonne saison.
Sarlat-la-Canéda · Dordogne · emploi

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