La CFDT progresse !

La CFDT progresse !

CFDT fonctions publiquesDans leur ensemble, les résultats des élections   du 20 octobre dans la fonction publique d’État et l’hospitalière  sont positifs. La représentativité globale à l’État ne sera calculée officiellement qu’après le vote de la justice et de France Télécom le 22 novembre prochain, mais les projections montrent une nette progression de la CFDT.


 
Près de trois millions d’agents de la fonction publique d’État et de l’hospitalière étaient appelés aux urnes le 20 octobre afin d’élire leurs représentants. D’une ampleur inédite, ce scrutin était d’autant plus attendu qu’il s’est déroulé selon les nouvelles règles issues de la loi sur la rénovation du dialogue social et comportant diverses dispositions relatives à la fonction publique, votée en juillet 2010. 
Des comparaisons à prendre avec des pincettes
Premier enseignement de ce scrutin, et première source de polémique : la participation très inégale des agents selon leur ministère d’appartenance. Sur ce sujet, comme sur l’analyse des résultats, il convient d’être extrêmement prudent, car la comparaison avec les élections précédentes pose des difficultés liées à la modification du périmètre du vote ainsi que des règles de calcul de la représentativité. Jusqu’à présent, le vote des agents contractuels, notamment, n’était pas pris en compte dans la mesure le poids respectif des organisations syndicales.
La participation de 50,6 % à l’État annoncée par le ministère de la Fonction publique cache des disparités très importantes. Les agents du ministère des Finances ou de La Poste ont ainsi voté à plus de 80 %, et ceux des Affaires sociales, de l’Agriculture ou de la Défense à plus de 70 %. À l’autre bout du spectre, la participation à l’Éducation nationale, de 38,5 % – en grande partie due à des difficultés techniques engendrées par le vote électronique – fait chuter considérablement la moyenne, vu le nombre d’agents concernés.
Les principaux résultats des ministères
De manière globale, le scrutin du 20 octobre n’a pas bouleversé le rapport des forces en présence. À l’Éducation nationale, la FSU demeure largement la première organisation syndicale, avec 40,42 % des voix devant l’Unsa (20,7 %). FO devance la CFDT de seulement 338 voix (10,09 %, contre 9,99 %). Pour la CFDT, il s’agit d’une progression de 1,5 point par rapport aux dernières élections, et un signe encourageant pour la suite.
Le poids de la CFDT à l’État
Affaires étrangères : 41,4 %
Affaires sociales : 17,6 %
Agriculture : 11,7 %
Culture : 16 %
Défense : 22 %
Écologie : 15,4 %
Économie : 13,7 %
Enseignement supérieur : 17,1 %
Éducation nationale : 10 %
Intérieur : 6 %
Service du Premier ministre : 31,8 %
Enseignement privé
(pris en compte pour le calcul de la représentativité) : 34,3 %
Ensemble des établissements publics (La Poste, Caisse
des dépôts, Cour des comptes, ONF…) : 13 %

Enfin, pour la troisième élection consécutive, la CFDT progresse à La Poste (18,52 %, contre 17,06 %). La CGT conserve donc la première place (28,78 %) mais perd 4 points, Sud est à 22,41 % et FO à 18,36 %.
La nette progression de la CFDT à l’État. Si l’on observe les résultats de manière globale en incluant les résultats des élections qui se sont déroulées en 2010, la CFDT progresse nettement dans la fonction publique d’État. Elle passe de 11,3 % à 14,6 % et devient la quatrième organisation syndicale derrière la FSU (17,1 %), FO (16,7 %) et la CGT (15 %). Suivent l’Unsa (13,8 %), Solidaires (8,1 %), la CGC (5,3 %), divers syndicats catégoriels (4,3 %), la CFTC (3,8 %) et la Fédération générale autonome des fonctionnaires (1,3 %).
« Il se produit un resserrement du rapport de force entre les organisations syndicales au niveau de l’État, analyse Brigitte Jumel, secrétaire générale de l’Uffa-CFDT. Les quatre premières organisations sont presque au coude à coude. Entre la FSU et la CFDT, il n’y a qu’une différence de 2,5 points, ce qui est extrêmement faible ! » Si le poids officiel de chaque organisation syndicale à l’État ne sera connu qu’après les élections à la justice et à France Télécom, le 22 novembre prochain, le rapport de force actuel ne devrait toutefois plus guère évoluer.
Stabilité à la fonction publique hospitalière
Les élections dans la fonction publique hospitalière n’ont pas, elles non plus, bouleversé le rapport des forces syndicales. Ainsi, la CFDT maintient sa deuxième place, avec 24,5 % des voix (+ 0,1) – derrière la CGT, qui passe de 31,5 à 33,5 %. FO reste troisième, avec 22,7 % (+ 0,6). Arrivent ensuite Sud, à 8,7 % (0,4), l’Unsa (4,4 %) et la CFTC (2,8 %). La participation à ces élections a été de 50,59 %, contre 58,22 % en 2007.
« Que ce soit à l’État ou à l’hospi­talière, il est encore bien trop tôt pour analyser les chiffres de la participation, souligne Brigitte Jumel. Cette dernière s’avère en baisse dans de nombreux endroits, mais cela n’est pas en soi un phénomène nouveau. Il sera notamment intéressant d’observer la participation des contractuels afin de savoir si elle peut expliquer partiellement cette baisse. Il faudra également mesurer, en évitant de polémiquer, l’impact du vote électronique. »

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