Valérie, 33 ans, Agent des services hospitaliers (ASH) / Fonction publique hospitalière

 
 
 
Je suis entrée à l’EHPAD (Établissement d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) du centre hospitalier de Rodez en 2002. J’ai adhéré à la CFDT pour connaître mes droits. Mais mes collègues aussi doivent connaître leurs droits. La syndicalisation, ce n’est pas une démarche personnelle. Pour la première fois, je me présente sur une liste, celle de la CAP (Comission administrative paritaire). Je veux m’impliquer davantage pour protéger les autres. Le syndicat s’agrandit, et j’ai l’impression que ça bouge plus. L’équipe est très active au CH de Rodez. Beaucoup d’agents ont peur pour leur vie professionnelle, surtout s’ils ne sont pas titulaires, et ils acceptent des roulements aléatoires même s’ils savent que cela ne peut être considéré comme une astreinte. Les effectifs diminuent, les budgets sont restreints. On ressent tout cela. Mais on n’est pas dans une usine ! Nous avons des êtres humains entre les mains. Les ASH sont censés être en charge de l’hôtellerie, du ménage. Ca ne me dérange pas de faire aussi des soins, mais nous ne sommes pas formés. Lorsqu’il y a un décès, il faut préparer le défunt, accompagner la famille à la morgue. Même les aides-soignants disent qu’ils n’ont jamais reçu de formation pour cela. Heureusement que nous sommes soudés, mais lorsque nous sommes moins nombreux, nous n’avons plus le moral. Tous les jours nous sommes face des personnes âgées qui sont dans la plainte, qui sont en fin de vie, et on n’a plus le temps de les écouter. Certains n’ont plus leur tête et sont violents. Les prises en charges sont de plus en plus lourdes physiquement et psychologiquement, mais nous ne recevons aucun soutien."

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