Déclaration de Marcel Grignard, secrétaire général adjoint - Mayotte, la CFDT dénonce la passivité de l’Etat

Les tensions sociales liées à la vie chère à Mayotte ont pris un tour dramatique ces derniers jours. Alors que les organisations syndicales tentent de finaliser un accord sur le prix des produits de première nécessité, leurs interlocuteurs, qu’ils soient de la grande distribution ou de l’État continuent à jouer le pourrissement.
 
Dès le début des manifestations, la CFDT dénonçait l’opacité de la formation des coûts, empêchant toute évolution concrète des négociations.
 
Comme aux Antilles, à la Réunion ou en Guyane, l’État refuse de faire appliquer le droit en matière de transparence. L’obligation pour les entreprises de publier leurs comptes est bafouée avec la bénédiction des préfets chargés de faire appliquer la loi.
 
Dès lors, comment s’étonner de la situation actuelle ? Trois années après les évènements qui avaient secoué l’outre-mer sur la vie chère, rien n’a avancé. Les responsables de cette vie chère s’appuient toujours sur les motifs d’éloignement et d’insularité pour justifier leurs coûts exorbitants. La CFDT sait depuis les études qu’elle a menées en 2010 sur le coût de la vie à la Réunion et la Martinique qu’il n’en est rien.
 
Le pourrissement et l’exacerbation, fruits de la passivité de l’État, ne sont pas étrangers à la dégradation de la situation sur l’île. L’heure est venue de mettre la vérité et la transparence à l’ordre du jour. Les méthodes utilisées jusqu’ici pour protéger des marchés captifs au bénéfice d’une minorité doivent cesser.
 
La CFDT attend du gouvernement des actes forts et non des effets d’annonce. Les mahorais ont aussi le droit à la transparence, au respect et à la considération en tant que citoyens français.

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