Mesures d'urgence : “ Nous sommes allés à l'essentiel ”

3 questions à Laurence Laigo, à l'issue de la 3e séance de négociation sur les mesures d'urgence face à la crise

Quelles sont les mesures concrètes du projet d'accord sur la gestion sociale des conséquences économiques de la crise sur l'emploi, soumis à la signature des partenaires sociaux ?
Cet accord est une première étape, qui permet d'amener des éléments très pragmatiques avant l'été sur le maintien du lien contractuel et une meilleure prise en charge des salariés les plus exposés à la crise : accès facilité au dispositif de chômage partiel et relèvement du contingent d'heures pour l'ensemble des entreprises, encadrement du prêt de salariés, mobilisation pour la formation et l'insertion professionnelle des jeunes, mesures pour le maintien en activité des seniors, amélioration de l'accompagnement des salariés en fin de CDD et en intérim, expérimentation de certains dispositifs.

La CFDT juge-t-elle le projet d'accord satisfaisant ?
Pour la CFDT, c'est un accord d'étape, dans le prolongement de ce que nous avons négocié sur le chômage partiel, l'assurance-chômage, la formation professionnelle et continue. Il s'inscrit dans la philosophie de la sécurisation des parcours professionnels en articulant maintien du lien contractuel et accroissement des compétences. On va l'évaluer de façon pragmatique sur la base des objectifs qu'on s'était donnés : mettre les textes en phase avec la situation des salariés, alors que nous avons des craintes sur le maintien du lien contractuel dans la période. Dans un temps très court de négociation, nous sommes allés à l'essentiel : il s'agissait de rendre des dispositifs déjà existants plus concrets et plus opérationnels pour aider les entreprises et surtout les salariés à passer la période.

Quelles vont être les suites de la négociation ?
À la rentrée, la CFDT souhaite aller plus loin, notamment dans le cadre des 4 groupes de travail qui doivent être constitués sur l'assiette des revenus du chômage partiel, sur le logement des jeunes, sur l'articulation de l'assurance-chômage et de la solidarité nationale pour les demandeurs d'emploi en fin de droits et sur les groupements d'employeurs.
Parallèlement, le projet d'accord conforte la complémentarité du dialogue social avec la réglementation pour mieux l'adapter aux réalités. Il conforte la légitimité des organisations syndicales en termes de lisibilité, de négociation, d'évaluation des dispositifs. Et il donne aux représentants du personnel la capacité d'interpeller les entreprises sur ces questions.

Propos recueillis par Aurélie Seigne

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